06 FOUR À PAIN

 

Four à Pain

Dans les années 1970, la ville de Bruay-sur-l’Escaut, comme de nombreuses communes du Valenciennois, s’engage dans une vaste campagne de rénovation des cités minières. Ces travaux, principalement axés sur l’assainissement, visent à améliorer le confort des logements en installant des salles de bain et le tout-à-l’égout. Partout, trottoirs et chaussées sont ouverts pour poser des drains et évacuer les eaux usées vers des stations d’épuration.

Malheureusement, notre commune ne dispose pas de cette infrastructure essentielle, plongeant les familles de mineurs des quartiers de Thiers et du Rivage dans l’inconfort. Elles continuent de vivre avec des eaux usées stagnantes dans les caniveaux, des latrines extérieures et des fosses fixes qu’il faut régulièrement vider.

Des travaux plus que nécessaires

En 1977, la situation devient intenable. Pour remédier à ce problème, la municipalité décide de construire une station d’épuration. Cela marque le début des travaux de démolition des dépendances, y compris des fours à pain, sous la gestion de la Société de Gestion Immobilière du Nord-Pas-de-Calais (SOGINORPA). Cette dernière, ne mesurant pas la valeur patrimoniale de ces structures, rase toutes les dépendances sans exception.

L’épineux problème de la rue Henri Legrand se pose ensuite. D’un côté, vingt maisons appartenant à l’organisme ; de l’autre, des habitations privées. La question du financement des travaux d’assainissement et de la remise en état de la chaussée devient un point de discorde entre la société immobilière et la commune. Pour éviter de supporter les coûts de ces travaux, la SOGINORPA opte pour une solution radicale : elle vend les vingt maisons à leurs occupants, transférant ainsi la responsabilité des travaux aux nouveaux propriétaires.

Le dernier rescapé

Grâce à cette décision, deux fours à pain échappent miraculeusement à la démolition. Cependant, l’un d’entre eux disparaît dans des circonstances floues, peut-être victime d’une démolition non autorisée.

Le dernier four à pain restant, datant de la fin du XIXème siècle, est un précieux témoin de notre patrimoine. Autrefois, il servait à la cuisson communautaire du pain, une pratique qui a progressivement décliné avec l’apparition des boulangeries artisanales. Néanmoins, lors de grandes fêtes ou d’événements familiaux, le fournil était ponctuellement réactivé pour cuire des tartes au “papin” ou au sucre.

En 2023, le pôle technique de la commune entreprend la réhabilitation de ce four à pain. L’intérieur est restauré et rendu fonctionnel, tandis qu’en 2024, les travaux de sablage et de rejointoiement de la façade lui redonnent son éclat d’antan.

Aujourd’hui, ce four à pain restauré est bien plus qu’un vestige du passé ; il symbolise la résilience et l’histoire de Bruay-sur-l’Escaut, témoignant des évolutions et des défis surmontés par notre communauté au fil des décennies. Il est à nouveau fonctionnel.

 

Four à Pain

Dans les années 1970, la ville de Bruay-sur-l’Escaut, comme de nombreuses communes du Valenciennois, s’engage dans une vaste campagne de rénovation des cités minières. Ces travaux, principalement axés sur l’assainissement, visent à améliorer le confort des logements en installant des salles de bain et le tout-à-l’égout. Partout, trottoirs et chaussées sont ouverts pour poser des drains et évacuer les eaux usées vers des stations d’épuration.

Malheureusement, notre commune ne dispose pas de cette infrastructure essentielle, plongeant les familles de mineurs des quartiers de Thiers et du Rivage dans l’inconfort. Elles continuent de vivre avec des eaux usées stagnantes dans les caniveaux, des latrines extérieures et des fosses fixes qu’il faut régulièrement vider.

Des travaux plus que nécessaires

En 1977, la situation devient intenable. Pour remédier à ce problème, la municipalité décide de construire une station d’épuration. Cela marque le début des travaux de démolition des dépendances, y compris des fours à pain, sous la gestion de la Société de Gestion Immobilière du Nord-Pas-de-Calais (SOGINORPA). Cette dernière, ne mesurant pas la valeur patrimoniale de ces structures, rase toutes les dépendances sans exception.

L’épineux problème de la rue Henri Legrand se pose ensuite. D’un côté, vingt maisons appartenant à l’organisme ; de l’autre, des habitations privées. La question du financement des travaux d’assainissement et de la remise en état de la chaussée devient un point de discorde entre la société immobilière et la commune. Pour éviter de supporter les coûts de ces travaux, la SOGINORPA opte pour une solution radicale : elle vend les vingt maisons à leurs occupants, transférant ainsi la responsabilité des travaux aux nouveaux propriétaires.

Le dernier rescapé

Grâce à cette décision, deux fours à pain échappent miraculeusement à la démolition. Cependant, l’un d’entre eux disparaît dans des circonstances floues, peut-être victime d’une démolition non autorisée.

Le dernier four à pain restant, datant de la fin du XIXème siècle, est un précieux témoin de notre patrimoine. Autrefois, il servait à la cuisson communautaire du pain, une pratique qui a progressivement décliné avec l’apparition des boulangeries artisanales. Néanmoins, lors de grandes fêtes ou d’événements familiaux, le fournil était ponctuellement réactivé pour cuire des tartes au “papin” ou au sucre.

En 2023, le pôle technique de la commune entreprend la réhabilitation de ce four à pain. L’intérieur est restauré et rendu fonctionnel, tandis qu’en 2024, les travaux de sablage et de rejointoiement de la façade lui redonnent son éclat d’antan.

Aujourd’hui, ce four à pain restauré est bien plus qu’un vestige du passé ; il symbolise la résilience et l’histoire de Bruay-sur-l’Escaut, témoignant des évolutions et des défis surmontés par notre communauté au fil des décennies. Il est à nouveau fonctionnel.