07 HOMMAGE AUX RÉSISTANTS

 

Hommage aux résistants

Chaque année, le dernier dimanche du mois d’août,  un rassemblement et une cérémonie se tiennent à l’angle de l’allée des Marronniers et de la rue Jean-Jaurès. Initialement  situé à l’angle de la rue Sylvestre Maka, le mémorial est déplacé par la municipalité en 2021  pour lui offrir un cadre plus adapté. Un déménagement qui met en valeur et donne une meilleure visibilité aux plaques commémoratives, faisant écho aux événements tragiques de 1942 à proximité du site.

Quatre stèles en mémoire de ces héros locaux

Elles sont érigées en hommage à l’instituteur Henri Legrand, aux résistants Jean Pawlowski (de son vrai nom Tadeusz Cichy) et René Denys, aux patriotes et résistants du hameau de Thiers morts pour la France et aux différents maires et présidents de la Commune libre de Thiers.

Henri Legrand, né en 1885 à Quesnoy-sur-Deûle, maître d’école à Bruay-Thiers, patriote dès 1916, fusillé par les Allemands le 23 février 1918, pour motif d’espionnage. Un monument, avec pour inscription « Se dévouer pour la patrie », a été érigé en son honneur en juillet 1928, avenue Villars à Valenciennes.

Tadeusz Cichy dit Jean Pawlowski, de Thivencelle, et René Denys, de Lille, lieutenants Francs-tireurs et partisans français  (F.T.P.F.), héros de la résistance, sont tombés, à Thiers à proximité du café Maka, les armes à la main le 16 février 1942.

Paul Frohlich est né le 17 mai 1922 à Paulsdorf (Allemagne), fusillé comme otage le 14 avril 1942 à Wambrechies (Nord) ; mineur ; militant communiste et résistant au sein de l’Organisation spéciale de combat (OSC) du Nord, Sandor Serediak est né le 9 août 1921 à Tatabanya (Hongrie), fusillé le 15 novembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste ; résistant OS puis FTP – MOI.

Découvrez leurs parcours et leurs histoires dans les légendes en bas de page.

La guerre sur notre territoire

C’était il y a 80 ans. Dans le Nord, l’armée française en déroute se retranche derrière l’Escaut tandis que les Allemands bombardent Arras et s’emparent de Cambrai.
Marc Bloch et l’État-major de l’Armée du nord quittent Douai, «filant à travers le pays noir, parmi les crassiers, dont beaucoup, cocassement effondrés sous les bombes, commençaient déjà à perdre la netteté de leurs lignes d’épuré, je rejoignis, à Lens, notre quatrième et dernière école». Marc Bloch n’est pas tendre avec son refuge lensois : «La laideur du paysage, l’envahissante saleté des poussières de charbon, tout en ces tristes lieux, semblaient s’accorder à notre angoisse grandissante. L’affreux PC, vraiment, que ce groupe scolaire de Lens et bien digne d’une défaite !».

Les soldats français, eux, n’ont pas de vision d’ensemble des combats. Ils se doutent que les choses tournent mal pour les alliés en se repositionnant sans cesse au milieu du flot de réfugiés. C’est ce qu’à vécu Jérémy Brunet, soldat originaire de Buysscheure (Nord), près de Cassel.

«On ne savait pas au juste où on était. Les Allemands allaient trop vite, ils étaient motorisés eux. Les soldats français devaient faire une étape à pied pour aller au combat». Jérémy Brunet, soldat français.

Basé dans l’est, près de la Ligne Maginot, il a lui aussi connu les reculs successifs de son unité. «C’était pour ainsi dire débandade en 40. Il y avait même des soldats belges qui étaient repliés de chez eux. Ils avaient réussi à passer et ils étaient mélangés avec nous pour reculer toujours. Et les civils sur les routes qui se sauvaient de chez eux. Les Allemands pendant ce temps, ils avançaient tout le temps», se souvient-il.

«On ne savait pas au juste où on était. Les Allemands allaient trop vite, ils étaient motorisés eux. Les soldats français devaient faire une étape à pied pour aller au combat. Les Allemands descendaient des autobus pour aller au combat. Ils étaient habillés plus légèrement que nous et ils n’étaient pas à pied».

L’Escaut : nouvelle ligne de front

L’État-major français espère utiliser l’Escaut comme nouvelle barrière anti-char et y arrêter les Allemands. Il renforce les rives du fleuve grâce aux unités qui reviennent de Belgique.
La première division d’infanterie motorisée (DIM) est appelée la division du Nord car elle rassemble des régiments du département (le 43e de Lille, le 110e de Dunkerque, le 1er de Cambrai et les 15e et 215e de Douai). Ces hommes se sont battus en Belgique, à Namur et Gembloux.

À peine 5 jours plus tard, ils reçoivent comme mission d’empêcher les Allemands de passer l’Escaut entre Bruay-sur-l’Escaut et Saint-Amand-les-Eaux, aux côtés des soldats locaux du 54e régiment d’infanterie de forteresse qui occupent les blockhaus le long du fleuve.

Sources bibliographiques : « Le Hameau de Thiers », Jean-Pierre Dhesse, seconde édition 2010 – « Bruay-sur-l’Escaut à travers douze siècles d’histoire » par Raymond Durut.

 

Hommage aux résistants

Chaque année, le dernier dimanche du mois d’août,  un rassemblement et une cérémonie se tiennent à l’angle de l’allée des Marronniers et de la rue Jean-Jaurès. Initialement  situé à l’angle de la rue Sylvestre Maka, le mémorial est déplacé par la municipalité en 2021  pour lui offrir un cadre plus adapté. Un déménagement qui met en valeur et donne une meilleure visibilité aux plaques commémoratives, faisant écho aux événements tragiques de 1942 à proximité du site.

Quatre stèles en mémoire de ces héros locaux

Elles sont érigées en hommage à l’instituteur Henri Legrand, aux résistants Jean Pawlowski (de son vrai nom Tadeusz Cichy) et René Denys, aux patriotes et résistants du hameau de Thiers morts pour la France et aux différents maires et présidents de la Commune libre de Thiers.

Henri Legrand, né en 1885 à Quesnoy-sur-Deûle, maître d’école à Bruay-Thiers, patriote dès 1916, fusillé par les Allemands le 23 février 1918, pour motif d’espionnage. Un monument, avec pour inscription « Se dévouer pour la patrie », a été érigé en son honneur en juillet 1928, avenue Villars à Valenciennes.

Tadeusz Cichy dit Jean Pawlowski, de Thivencelle, et René Denys, de Lille, lieutenants Francs-tireurs et partisans français  (F.T.P.F.), héros de la résistance, sont tombés, à Thiers à proximité du café Maka, les armes à la main le 16 février 1942.

Paul Frohlich est né le 17 mai 1922 à Paulsdorf (Allemagne), fusillé comme otage le 14 avril 1942 à Wambrechies (Nord) ; mineur ; militant communiste et résistant au sein de l’Organisation spéciale de combat (OSC) du Nord, Sandor Serediak est né le 9 août 1921 à Tatabanya (Hongrie), fusillé le 15 novembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste ; résistant OS puis FTP – MOI.

Découvrez leurs parcours et leurs histoires dans les légendes en bas de page.

La guerre sur notre territoire

C’était il y a 80 ans. Dans le Nord, l’armée française en déroute se retranche derrière l’Escaut tandis que les Allemands bombardent Arras et s’emparent de Cambrai.
Marc Bloch et l’État-major de l’Armée du nord quittent Douai, «filant à travers le pays noir, parmi les crassiers, dont beaucoup, cocassement effondrés sous les bombes, commençaient déjà à perdre la netteté de leurs lignes d’épuré, je rejoignis, à Lens, notre quatrième et dernière école». Marc Bloch n’est pas tendre avec son refuge lensois : «La laideur du paysage, l’envahissante saleté des poussières de charbon, tout en ces tristes lieux, semblaient s’accorder à notre angoisse grandissante. L’affreux PC, vraiment, que ce groupe scolaire de Lens et bien digne d’une défaite !».

Les soldats français, eux, n’ont pas de vision d’ensemble des combats. Ils se doutent que les choses tournent mal pour les alliés en se repositionnant sans cesse au milieu du flot de réfugiés. C’est ce qu’à vécu Jérémy Brunet, soldat originaire de Buysscheure (Nord), près de Cassel.

«On ne savait pas au juste où on était. Les Allemands allaient trop vite, ils étaient motorisés eux. Les soldats français devaient faire une étape à pied pour aller au combat». Jérémy Brunet, soldat français.

Basé dans l’est, près de la Ligne Maginot, il a lui aussi connu les reculs successifs de son unité. «C’était pour ainsi dire débandade en 40. Il y avait même des soldats belges qui étaient repliés de chez eux. Ils avaient réussi à passer et ils étaient mélangés avec nous pour reculer toujours. Et les civils sur les routes qui se sauvaient de chez eux. Les Allemands pendant ce temps, ils avançaient tout le temps», se souvient-il.

«On ne savait pas au juste où on était. Les Allemands allaient trop vite, ils étaient motorisés eux. Les soldats français devaient faire une étape à pied pour aller au combat. Les Allemands descendaient des autobus pour aller au combat. Ils étaient habillés plus légèrement que nous et ils n’étaient pas à pied».

L’Escaut : nouvelle ligne de front

L’État-major français espère utiliser l’Escaut comme nouvelle barrière anti-char et y arrêter les Allemands. Il renforce les rives du fleuve grâce aux unités qui reviennent de Belgique.
La première division d’infanterie motorisée (DIM) est appelée la division du Nord car elle rassemble des régiments du département (le 43e de Lille, le 110e de Dunkerque, le 1er de Cambrai et les 15e et 215e de Douai). Ces hommes se sont battus en Belgique, à Namur et Gembloux.

À peine 5 jours plus tard, ils reçoivent comme mission d’empêcher les Allemands de passer l’Escaut entre Bruay-sur-l’Escaut et Saint-Amand-les-Eaux, aux côtés des soldats locaux du 54e régiment d’infanterie de forteresse qui occupent les blockhaus le long du fleuve.

Sources bibliographiques : « Le Hameau de Thiers », Jean-Pierre Dhesse, seconde édition 2010 – « Bruay-sur-l’Escaut à travers douze siècles d’histoire » par Raymond Durut.

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