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Chambre médicale et écoles
Le développement de ces infrastructures dans les cités minières reflète l’organisation paternaliste des compagnies minières, qui prennent en charge plusieurs aspects de la vie des ouvriers. Les logements, les soins de santé, l’éducation, et même des services comme les épiceries ou les lieux de loisirs sont souvent contrôlés par les compagnies.
Les cités minières françaises, construites principalement aux XIXème et XXème siècles pour loger les ouvriers des mines, incluent des infrastructures conçues pour répondre aux besoins de la population, comme des chambres médicales et des écoles. Ces équipements font partie d’un effort plus large pour améliorer la qualité de vie des mineurs et de leurs familles tout en garantissant une main-d’œuvre en bonne santé et éduquée.
Chambres médicales dans les cités minières
Les chambres médicales sont des espaces dédiés aux soins de santé des mineurs et de leurs familles. Elles jouent un rôle crucial pour répondre aux besoins médicaux d’une population exposée à des conditions de travail très difficiles et souvent dangereuses, comme les accidents du travail ou les maladies liées à l’exposition au charbon (pneumoconiose, silicose).
Ces chambres, parfois appelées “dispensaires“, sont souvent situées à proximité immédiate des cités minières et gérées par les compagnies minières elles-mêmes. Elles sont équipées pour offrir des soins de base, avec des médecins et du personnel soignant sur place. Les mineurs bénéficient souvent d’une couverture sociale spécifique, leur permettant d’accéder gratuitement ou à moindre coût à ces services médicaux.
En plus des soins immédiats, elles jouent un rôle préventif avec des campagnes de vaccination, des consultations prénatales, et la gestion des suivis médicaux des enfants des familles de mineurs. Ces infrastructures ont grandement contribué à améliorer l’espérance de vie et la santé générale dans ces communautés souvent précaires.
La compagnie d’Anzin, en accord avec les sociétés de caisses de secours, assure aussi le service médical et pharmaceutique. Elle crée des salles de consultation que les mineurs appellent « chambres ». Médecins et infirmières émargent au budget de la Compagnie. Dans toutes les fosses, on installe des postes de secours pour donner les premiers soins aux blessés. Une clinique de cent lits est installée à Saint-Waast : la clinique Président Tessier destinée à soigner les ouvriers et leurs familles. A Somain, on ouvre un centre d’ophtalmologie et à Valenciennes, un centre d’oto-rhino-laryngologie.
Écoles dans les cités minières
Les compagnies minières investissent aussi dans l’éducation en construisant des écoles au sein des cités. Ces établissements scolaires sont destinés aux enfants des mineurs et font partie d’un programme de développement global des cités minières.
Les écoles sont le reflet d’une volonté d’améliorer les conditions de vie des familles ouvrières et d’assurer un avenir meilleur aux enfants. L’éducation vise également à former des jeunes gens susceptibles de rejoindre l’industrie minière, dans une logique de renouvellement de la main-d’œuvre.
Vers 1905, dans les villes minières, la Compagnie d’Anzin ouvre pour les filles des écoles religieuses : écoles ménagères et ouvroirs pour préparer les jeunes filles à leur rôle de futures épouses. Elle construit également un certain nombre d’églises (comme celle de Thiers). Certains instituteurs et des prêtres sont rémunérés par elle. Les activités sportives ne sont pas oubliées ; des salles de sport, des salles des fêtes sont édifiées avec les deniers de la Compagnie, qui fonde également des sociétés de musique, des fanfares, des harmonies, des sociétés de gymnastique qui participent aux nombreuses fêtes. Des cours d’horticulture permettent aux mineurs de mieux cultiver leurs jardins. Toutes ces largesses ne sont pas désintéressées : elles occupent les loisirs des travailleurs et limitent ainsi les réunions syndicales et politiques, dont les responsables sont souvent des tenanciers d’estaminets.
Ces équipements perdurent même après la fermeture des mines, bien que leur gestion passe à des administrations publiques dans la plupart des cas. Les cités minières sont aujourd’hui des témoins importants du patrimoine industriel français et des efforts sociaux qui accompagnent cette période de l’histoire.
Chambre médicale et écoles
Le développement de ces infrastructures dans les cités minières reflète l’organisation paternaliste des compagnies minières, qui prennent en charge plusieurs aspects de la vie des ouvriers. Les logements, les soins de santé, l’éducation, et même des services comme les épiceries ou les lieux de loisirs sont souvent contrôlés par les compagnies.
Les cités minières françaises, construites principalement aux XIXème et XXème siècles pour loger les ouvriers des mines, incluent des infrastructures conçues pour répondre aux besoins de la population, comme des chambres médicales et des écoles. Ces équipements font partie d’un effort plus large pour améliorer la qualité de vie des mineurs et de leurs familles tout en garantissant une main-d’œuvre en bonne santé et éduquée.
Chambres médicales dans les cités minières
Les chambres médicales sont des espaces dédiés aux soins de santé des mineurs et de leurs familles. Elles jouent un rôle crucial pour répondre aux besoins médicaux d’une population exposée à des conditions de travail très difficiles et souvent dangereuses, comme les accidents du travail ou les maladies liées à l’exposition au charbon (pneumoconiose, silicose).
Ces chambres, parfois appelées “dispensaires“, sont souvent situées à proximité immédiate des cités minières et gérées par les compagnies minières elles-mêmes. Elles sont équipées pour offrir des soins de base, avec des médecins et du personnel soignant sur place. Les mineurs bénéficient souvent d’une couverture sociale spécifique, leur permettant d’accéder gratuitement ou à moindre coût à ces services médicaux.
En plus des soins immédiats, elles jouent un rôle préventif avec des campagnes de vaccination, des consultations prénatales, et la gestion des suivis médicaux des enfants des familles de mineurs. Ces infrastructures ont grandement contribué à améliorer l’espérance de vie et la santé générale dans ces communautés souvent précaires.
La compagnie d’Anzin, en accord avec les sociétés de caisses de secours, assure aussi le service médical et pharmaceutique. Elle crée des salles de consultation que les mineurs appellent « chambres ». Médecins et infirmières émargent au budget de la Compagnie. Dans toutes les fosses, on installe des postes de secours pour donner les premiers soins aux blessés. Une clinique de cent lits est installée à Saint-Waast : la clinique Président Tessier destinée à soigner les ouvriers et leurs familles. A Somain, on ouvre un centre d’ophtalmologie et à Valenciennes, un centre d’oto-rhino-laryngologie.
Écoles dans les cités minières
Les compagnies minières investissent aussi dans l’éducation en construisant des écoles au sein des cités. Ces établissements scolaires sont destinés aux enfants des mineurs et font partie d’un programme de développement global des cités minières.
Les écoles sont le reflet d’une volonté d’améliorer les conditions de vie des familles ouvrières et d’assurer un avenir meilleur aux enfants. L’éducation vise également à former des jeunes gens susceptibles de rejoindre l’industrie minière, dans une logique de renouvellement de la main-d’œuvre.
Vers 1905, dans les villes minières, la Compagnie d’Anzin ouvre pour les filles des écoles religieuses : écoles ménagères et ouvroirs pour préparer les jeunes filles à leur rôle de futures épouses. Elle construit également un certain nombre d’églises (comme celle de Thiers). Certains instituteurs et des prêtres sont rémunérés par elle. Les activités sportives ne sont pas oubliées ; des salles de sport, des salles des fêtes sont édifiées avec les deniers de la Compagnie, qui fonde également des sociétés de musique, des fanfares, des harmonies, des sociétés de gymnastique qui participent aux nombreuses fêtes. Des cours d’horticulture permettent aux mineurs de mieux cultiver leurs jardins. Toutes ces largesses ne sont pas désintéressées : elles occupent les loisirs des travailleurs et limitent ainsi les réunions syndicales et politiques, dont les responsables sont souvent des tenanciers d’estaminets.
Ces équipements perdurent même après la fermeture des mines, bien que leur gestion passe à des administrations publiques dans la plupart des cas. Les cités minières sont aujourd’hui des témoins importants du patrimoine industriel français et des efforts sociaux qui accompagnent cette période de l’histoire.
- Vers 1930
Vue de l'Eglise
A gauche, une vue partielle de la maison occupée par des sœurs infirmières engagées par la Compagnie pour assurer les soins aux mineurs et à leurs familles. - Vers 1960
Ecole des filles
Vue de la cour de l'école des filles (vers 1960). Terrain cédé par la compagnie des Mines en 1890, à la commune pour la construction d’une école de filles et d’un logement de fonction. - 1965
Ecole des garçons
Cour de l'école des garçons où est organisé une grande souscription volontaire (tombola) pour le financement des activités de l'Amicale Laïque. - Vers 1990
Vue de la maison (ex chambre médicale)
Le dispensaire et la maison des religieuses. - Depuis 2021
Maison France Services
Le bâtiment qui abrite la maison de fonction des anciens directeurs d'école est rénové par le Département. Il est aujourd'hui une Maison France Services, bien installée dans ces locaux depuis 2021.