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Église Saint-Adolphe
On sait très peu de choses sur ces évêques qui vivaient aux VIIeme et VIIIeme siècle. Saint Adolphe ou Hadulf, abbé de Saint-Vaast d’Arras, fut évêque de Cambrai-Arras de 717 à sa mort en 728. Moine de Saint-Vaast qui devint évêque de Cambrai. On ne connaît pas le détail des actes de son épiscopat qui dura douze ans.
L’église Saint-Adolphe occupe une place originale dans l’histoire locale en raison de sa commande et de sa construction par la Compagnie des mines d’Anzin mais aussi pour sa qualité architecturale.
Le bâtiment dont les dispositions, et notamment le décor, sont préservés en grande partie, est une vitrine de l’architecture industrielle du dernier tiers du XIXème siècle dans la région.
La Compagnie des mines d’Anzin, tout comme celle de Lens, attachait plus d’importance à l’aspect architectural de ses édifices que les autres compagnies. Les ingénieurs des mines donnèrent une dimension plus urbaine aux cités dispersées dans la campagne.
C’était le cas pour le hameau de Thiers, dans la commune de Bruay, fondée suite au développement spectaculaire de la compagnie à partir de 1848. Il se situe en bordure de l’ancienne fosse Thiers.
La Compagnie se substitue fréquemment à l’État défaillant pour doter, voire même édifier les écoles et les églises des villages dans lesquels elle a des concessions ou des fosses. Elle supporte, outre les frais de construction et de maintenance, les frais des desservants et de célébration du culte.
Les curés ou vicaires sont dépendants d’elle, ce qui génère une certaine méfiance des ouvriers et des mineurs vis-à-vis de l’Eglise. À cette époque, la Compagnie possédait cinq églises consacrées au culte catholique (Anzin, Thiers, Saint-Waast, La Sentinelle et Arenberg). La genèse du hameau de Thiers et de ses équipements (église, écoles, ouvroir) est un bel exemple de cette conception de paternalisme religieux.
Construite à partir de 1875, l’église, bénite en 1877, est donc financée entièrement par la Compagnie. Les matériaux constituant cette église sont ceux utilisés traditionnellement dans la région. La brique, avec l’apparition de l’architecture industrielle, gagne ses lettres de noblesse et est mise en oeuvre avec goût et recherche. Le ciment Portland provient de Boulogne- sur-mer. Les pierres de taille sont extraites des carrières de Soignies, d’Ecaussines, de Tournai ou encore de Bazèches. Le carrelage composé de carreaux de terres cuites est produit par les fabriques d’Englefontaine et de Mortagne. Les parements sont jointoyés à base de mortier blanc et de mortier noir composé de deux tiers de cendres de houille et d’un tiers de chaux de Tournai. Le système de charpente, composée de bois de chêne et recouverte en ardoises de Fumay, présente la spécificité d’être conçu pour être apparent. En effet, cette église n’est pas dotée d’un voûtement traditionnel maçonné.
L’intérieur de l’église présente un décor très sobre. Tout l’ornement repose sur cette structure partiellement apparente des organes de charpente. La cité Thiers est l’addition de développements successifs avec des maisons jumelles. Certaines créent des alignements rythmés sur rue. D’autres sont isolées au centre de parcelles régulières. L’église Saint-Adolphe est conçue comme un élément structurant du paysage du hameau de Thiers. Elle s’inscrit du point de vue topologique dans la continuité des maisons déjà édifiées. Par ses volumes, l’élancement de son clocher et ses jeux de couleurs, l’église se démarque des constructions environnantes tout en s’inscrivant dans l’architecture locale du coron qu’elle synthétisa.
La Première Guerre mondiale éprouve fortement l’édifice
Les Allemands la dynamitent le 17 octobre 1918 en même temps que l’église du centre-ville. Le clocher s’écroule, en partie, et la charpente de la nef est soulevée. Elle est reconstruite rapidement après la guerre. Avec sa nouvelle cloche Barbe-Françoise, elle est rendue au culte le 16 octobre 1921, avec une nouvelle décoration intérieure.
Sa structure est à nouveau modifiée en 1932. Elle est la propriété des Houillères du bassin Nord et Pas-de-Calais jusqu’en 1982, date à laquelle la Compagnie cède l’église à l’association diocésaine de Cambrai.
Inauguration de l’Église
L’Église Saint-Adolphe subi une restauration complète et massive. Elle ouvre ses portes en 2017 après six années de rénovation entrepris par la municipalité.
Église Saint-Adolphe
On sait très peu de choses sur ces évêques qui vivaient aux VIIeme et VIIIeme siècle. Saint Adolphe ou Hadulf, abbé de Saint-Vaast d’Arras, fut évêque de Cambrai-Arras de 717 à sa mort en 728. Moine de Saint-Vaast qui devint évêque de Cambrai. On ne connaît pas le détail des actes de son épiscopat qui dura douze ans.
L’église Saint-Adolphe occupe une place originale dans l’histoire locale en raison de sa commande et de sa construction par la Compagnie des mines d’Anzin mais aussi pour sa qualité architecturale.
Le bâtiment dont les dispositions, et notamment le décor, sont préservés en grande partie, est une vitrine de l’architecture industrielle du dernier tiers du XIXème siècle dans la région.
La Compagnie des mines d’Anzin, tout comme celle de Lens, attachait plus d’importance à l’aspect architectural de ses édifices que les autres compagnies. Les ingénieurs des mines donnèrent une dimension plus urbaine aux cités dispersées dans la campagne.
C’était le cas pour le hameau de Thiers, dans la commune de Bruay, fondée suite au développement spectaculaire de la compagnie à partir de 1848. Il se situe en bordure de l’ancienne fosse Thiers.
La Compagnie se substitue fréquemment à l’État défaillant pour doter, voire même édifier les écoles et les églises des villages dans lesquels elle a des concessions ou des fosses. Elle supporte, outre les frais de construction et de maintenance, les frais des desservants et de célébration du culte.
Les curés ou vicaires sont dépendants d’elle, ce qui génère une certaine méfiance des ouvriers et des mineurs vis-à-vis de l’Eglise. À cette époque, la Compagnie possédait cinq églises consacrées au culte catholique (Anzin, Thiers, Saint-Waast, La Sentinelle et Arenberg). La genèse du hameau de Thiers et de ses équipements (église, écoles, ouvroir) est un bel exemple de cette conception de paternalisme religieux.
Construite à partir de 1875, l’église, bénite en 1877, est donc financée entièrement par la Compagnie. Les matériaux constituant cette église sont ceux utilisés traditionnellement dans la région. La brique, avec l’apparition de l’architecture industrielle, gagne ses lettres de noblesse et est mise en oeuvre avec goût et recherche. Le ciment Portland provient de Boulogne- sur-mer. Les pierres de taille sont extraites des carrières de Soignies, d’Ecaussines, de Tournai ou encore de Bazèches. Le carrelage composé de carreaux de terres cuites est produit par les fabriques d’Englefontaine et de Mortagne. Les parements sont jointoyés à base de mortier blanc et de mortier noir composé de deux tiers de cendres de houille et d’un tiers de chaux de Tournai. Le système de charpente, composée de bois de chêne et recouverte en ardoises de Fumay, présente la spécificité d’être conçu pour être apparent. En effet, cette église n’est pas dotée d’un voûtement traditionnel maçonné.
L’intérieur de l’église présente un décor très sobre. Tout l’ornement repose sur cette structure partiellement apparente des organes de charpente. La cité Thiers est l’addition de développements successifs avec des maisons jumelles. Certaines créent des alignements rythmés sur rue. D’autres sont isolées au centre de parcelles régulières. L’église Saint-Adolphe est conçue comme un élément structurant du paysage du hameau de Thiers. Elle s’inscrit du point de vue topologique dans la continuité des maisons déjà édifiées. Par ses volumes, l’élancement de son clocher et ses jeux de couleurs, l’église se démarque des constructions environnantes tout en s’inscrivant dans l’architecture locale du coron qu’elle synthétisa.
La Première Guerre mondiale éprouve fortement l’édifice
Les Allemands la dynamitent le 17 octobre 1918 en même temps que l’église du centre-ville. Le clocher s’écroule, en partie, et la charpente de la nef est soulevée. Elle est reconstruite rapidement après la guerre. Avec sa nouvelle cloche Barbe-Françoise, elle est rendue au culte le 16 octobre 1921, avec une nouvelle décoration intérieure.
Sa structure est à nouveau modifiée en 1932. Elle est la propriété des Houillères du bassin Nord et Pas-de-Calais jusqu’en 1982, date à laquelle la Compagnie cède l’église à l’association diocésaine de Cambrai.
Inauguration de l’Église
L’Église Saint-Adolphe subi une restauration complète et massive. Elle ouvre ses portes en 2017 après six années de rénovation entrepris par la municipalité.
- Saint-Adolphe
717-728
Saint Adolphe ou Hadulf, abbé de Saint-Vaast d’Arras, est évêque de Cambrai-Arras de 717 à sa mort en 728. - 1877
L’église bénite financée par la Compagnie des mines
Celle-ci supporte aussi les frais des desservants et de célébration de culte. Les curés sont entièrement dépendants de la Compagnie, ce qui n’est pas sans susciter la méfiance des mineurs face à cette supposée collusion. - Octobre 1918
Ruines de l’église après son dynamitage.
Le clocher est détruit pour qu’il ne puisse servir d’observatoire lors de la retraite des troupes allemandes. - Août 1980
Un nouveau coq règne sur la cité
Chacun le regarde pour connaître la direction du vent et estimer l’évolution du temps; le coulonneux pour guetter le retour de ses pigeons. Avant son installation, comme le veut la tradition, les paroissiens l’ont promené dans toutes les rues de la cité. - Vers 1980
Le clocher
Celui-ci révèle tous les détails de sa délicate architecture. - 2013
L’église avant la rénovation
Les travaux de rénovation de l’église ne débutent que fin 2013 en raison des nombreuses infiltrations d’eau qui ont déterioré sa structure au fil des ans. - 2017
Réouverture de l’église après 6 ans de travaux.
L’église Saint-Adolphe subi une restauration complète et massive. Elle rouvre ses portes en 2017. La municipalité a la volonté d’en faire un lieu de culture pour des manifestations éphémères en concertation avec le diocèse de Cambrai.

